Pour amorcer un changement dans notre vie, il nous faut souvent un moteur, un levier, quelque chose qui nous pousse à passer à l’action.
Un jour plutôt qu’un autre.
Là, maintenant.
Il nous faut alors un élément déclencheur qui nous tire de notre inertie et qui nous projette, en quelque sorte, dans un autre engrenage.
Cet élément déclencheur peut-être bien des choses. Il peut être un évènement marquant comme la mort d’un ami ou d’un parent ou encore la maladie d’un de nos proches ou notre propre état de santé. Mais, il peut-être aussi la rencontre avec quelqu’un qui nous impressionne ou que nous admirons, un film qui nous bouleverse, un roman qui nous inspire, un moment de méditation au sommet d’une montagne, un rêve qui nous a secoués, un cheminement personnel avec un thérapeute, un voyage particulier qui nous entraîne ailleurs, une soirée avec une bonne copine.
On ne sait pas toujours quel est l’évènement qui va nous pousser à nous dépasser ou quelle sera l’expérience dans notre vie qui nous entraînera vers toutes les autres. Souvent c’est la somme de bien des éléments, de bien des moments. Mais, quelques fois, par contre, il est possible de cerner précisément le moment, ou l’expérience, qui a été notre élément déclencheur.
Mon élément déclencheur
Mon déclencheur à moi s’est fait un jour, en lisant une recherche sur les personnes âgées. Cette recherche répertoriait les regrets que les gens âgés pouvaient avoir à la fin de leurs jours. Et c’est là que, bien installé dans mon salon, mon déclic est arrivé.Car, les gens à la veille de la mort, ne regrettaient jamais de ne pas avoir eu plus d’argent ou de ne pas avoir eu une plus grosse maison ou une plus grosse voiture.
Les personnes âgées regrettaient majoritairement de ne pas avoir tenté plus de choses, de ne pas avoir essayé plus, de ne pas avoir osé davantage d’expériences, de ne pas avoir osé participer à plus d’aventures.
Ils ne regrettaient pas leurs erreurs ou d’être tombé quelques fois, ils ne regrettaient pas d’avoir échoué des choses ou de ne pas avoir atteint leurs objectifs. Non, ils regrettaient de ne pas avoir plus essayé.
Et, à la suite de la lecture de cet article, je me suis alors promis une chose importante et qui a changé le cours de ma vie. J’ai décidé que je n’aurai jamais ces regrets. Que je ne serais jamais une vieille qui s’en voudra, un jour, de ne pas avoir tout osé dans sa vie. Et, qu’à partir de maintenant, la seule peur que je voudrais conserver c’est la peur d’avoir le regret de ne pas avoir assez essayé, de ne pas être allée assez loin au bout de moi-même.
Cette peur d’être triste, dans quelques années, de ne pas avoir tout tenté est bien plus forte que toutes les autres peurs que je peux avoir au quotidien. Elle me fait me dépasser, me surpasser, me démener pour aller plus loin.
Ma petite vieille
Et, lorsque je flanche, que je trébuche, que je crois que je ne pourrais jamais y arriver, lorsque je pense que je ne suis pas capable, que je me dis que c’est trop pour moi, que je me laisse envahir par toutes mes craintes, c’est à ma vieille dame que je pense, à moi avec quelques années de plus.
Et, je la vois alors, comme je veux qu’elle soit, comme je veux devenir, comme je veux être plus tard. Une petite vieille sereine et contente de sa vie parce qu’elle s’est dépassée et qu’elle a osé.
C’est cette petite vieille qui me pousse toujours dans le dos quand ça va mal. C’est mon entraîneur personnel de vie, c’est ma motivatrice fidèle, c’est elle qui me dit « vas-y, t’es capable ». C’est elle qui me rassure aussi, qui me dit que ça va bien aller, que je suis forte, bien plus forte que je ne le pense.
Et, c’est surtout elle que je ne veux pas décevoir.
Moi, petite vieille.