L’intolérance au glucose est l’un des symptômes de ce qu’on appelle le syndrome X ou encore résistance à l’insuline.
Presque 50 % des Américains de plus de 50 ans ont ce qu’on appelle une intolérance au glucose. La grande majorité de ces personnes ne savent même pas qu’ils ont une intolérance au glucose.
Le syndrome X, n’est pas une maladie en soi, mais bien une série de symptômes. Pour être diagnostiqué comme souffrant de ce syndrome, la médecine traditionnelle recherche ces cinq symptômes : une prise de poids abdominale, un taux de triglycérides élevé, de l’hypertension artérielle, un faible taux de bon cholestérol (HDL) et un taux de glycémie élevé.
Vous pouvez souffrir d’une intolérance au glucose (ou résistance à l’insuline) même si vous n’avez pas les quatre autres symptômes.
Je vais tenter ici d’être la plus simple possible et vulgariser ce qu’est la résistance à l’insuline, puisque c’est un sujet assez compliqué. Je commencerai par vous expliquer le processus du sucre dans le sang.
Le métabolisme du sucre
Lorsque vous mangez du sucre (ou tout ce que le corps interprète comme étant du sucre, comme par exemple la farine, certains fruits, les pâtes, les pâtisseries, les muffins, le jus, la bière, les céréales, etc.), ce sucre se transforme en glucose après un certain temps. Le temps varie selon l’aliment.
Plus les aliments sont raffinés ou transformés, plus le sucre arrive rapidement dans le sang et y arrive en grandes quantité.
Lorsqu’il y a trop de sucre dans le sang, automatiquement le cerveau réagit. Un taux de sucre trop élevé place automatiquement le corps en mode urgence, puisque ce n’est pas bon pour le cerveau.
Le pancréas reçoit alors l’ordre de sécréter une hormone appelée insuline.
Une des fonctions de l’insuline est de prendre le sucre dans le sang et de l’envoyer dans d’autres cellules réceptrices, dont les cellules adipeuses (ou graisseuses), afin de redescendre le taux de sucre rapidement dans le sang. Si vous avez pris de la graisse à la taille à la hauteur du nombril et que normalement ce n’est pas l’endroit où vous prenez de la graisse, il y a de bonnes chances que ce soit la résistance à l’insuline qui s’installe.
On peut comparer l’insuline à une clé et la cellule réceptrice à une serrure. Donc, c’est comme s’il faut mettre la clé dans la serrure afin d’ouvrir la porte et de faire entrer le sucre dedans. Tant que nous avons la bonne clé pour aller dans la bonne serrure et que tous les deux fonctionnent bien, il n’y a pas de problème.
La résistance à l’insuline commence lorsque la clé et la serrure ne fonctionnent plus bien ensemble.
Voici un exemple vulgarisé de résistance à l’insuline (ou intolérance au glucose).
Vous mangez quelque chose que le corps interprète comme étant du sucre, donc le taux de glucose sanguin augmente et le taux d’insuline augmente aussi. Et là, je vous demande un peu d’imagination pour vous imager la suite : l’insuline va demander à la cellule réceptrice de sucre, d’ouvrir la porte afin de mettre du sucre (glucose) dedans, mais la cellule réceptrice résiste. C’est-à-dire qu’elle n’ouvre pas la porte correctement et beaucoup de sucre reste alors dans le sang.
Le résultat est que le cerveau détecte encore trop de sucre dans le sang. Il envoie donc un autre message au pancréas de sécréter encore plus d’insuline afin de faire baisser le sucre, et le pancréas sécrète davantage d’insuline. Nous nous retrouvons donc avec beaucoup d’insuline et beaucoup de sucre dans le sang, puisque les cellules réceptrices résistent encore.
Le glucose finit par entrer, mais il en reste toujours un peu trop dans le sang. Avec le temps ça prend de plus en plus d’insuline pour faire entrer la même quantité de sucre.
Pourquoi ?
Parce que les cellules réceptrices résistent de plus en plus d’où le mot résistance à l’insuline. L’intolérance au glucose veut dire que chaque fois que l’on mange du sucre (glucose), il y aura une réaction du corps comme je viens de l’expliquer, d’où le mot intolérance au glucose.
Résultat !
Il y a toujours un peu trop de sucre et d’insuline dans le sang. C’est ce qu’on appelle un état pré-diabétique. Si les habitudes alimentaires ne sont pas modifiées, il est presque inévitable que ça va conduire directement au diabète de type 2.
La résistance à l’insuline n’est pas seulement un risque élevé de développer le diabète de type 2, mais aussi un grand risque au niveau cardiaque.
Pourquoi ?
Parce que l’insuline irrite beaucoup les vaisseaux sanguins et crée beaucoup d’inflammation. Ce qui peut créer avec le temps des infarctus.
Peut-on faire de la prévention?
Très certainement, nous pouvons faire de la prévention; c’est même réversible.
Voici cinq solutions assez rapides pour éviter de se retrouver dans cet état ou de le renverser. Cliquez sur chacune.
La première consiste à manger selon les faibles index glycémiques. Vous trouverez facilement sur internet des listes d’aliments à faibles index glycémiques et je vous suggère de manger des aliments à index glycémiques de 55 et moins. Si vous avez des questions sur les index glycémiques, je vous invite à les poser dans les commentaires à la fin de cet article.
Couper le mauvais gras comme les huiles raffinées, la friture, la panure, les chips, la margarine. Le gras est presque aussi dangereux pour les diabétiques que le sucre.
Faire de l’exercice; c’est une des meilleures façons d’arriver à stabiliser et/ou à faire descendre la glycémie.
Prenez des antioxydants pour vous protéger des radicaux libres créés par le sucre et l’insuline, afin d’éviter que l’insuline irrite les artères et vaisseaux sanguins.
Je vous suggère aussi fortement de faire vérifier votre taux de sucre dans le sang; c’est très facile aujourd’hui d’avoir ce test. Vous pouvez aller dans n’importe quelle pharmacie où il y a une infirmière et vous pouvez obtenir votre taux de glycémie.
N’attendez pas qu’il soit trop tard; faites vérifier votre taux de sucre rapidement !
En terminant, je vous pose cette question:
Est-ce que votre glycémie, c’est quelque chose qui vous préoccupe?
Répondez-moi dans les commentaires ci-dessous.